Introduction
Dans le domaine de l’énergie, la Corse, les collectivités d’outre-mer (Saint-Pierre et Miquelon, Saint Barthélémy et Saint Martin), les collectivités sui generis (Nouvelle Calédonie et Terres Australes et Antarctiques Françaises), les départements d’outre-mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique, La Réunion et Mayotte), Wallis et Futuna et la Polynésie française présentent la particularité de former de « petits systèmes isolés ».
Ne bénéficiant pas, ou très peu, d’interconnexions à un réseau électrique continental, ces régions (ou ZNI pour zones non interconnectées) présentent des spécificités (détaillées ci-après) par rapport à l’Hexagone.
Les territoires insulaires français sont caractérisés, du point de vue économique et social, par :
- une croissance démographique forte, notamment en Guyane, et une population jeune ;
- des économies fragiles, avec un taux de chômage élevé et un PIB par habitant inférieur à celui de la métropole.
Du point de vue environnemental, ces régions représentent des réservoirs de biodiversité qu’il faut prendre en compte et préserver ; ce sont aussi, pour certain, des territoires en zone intertropicale, soumis aux cyclones.
Sur le plan énergétique, ils se caractérisent par une croissance de la consommation bien supérieure à celle de l’Hexagone : augmentation de 3,8 % par an en moyenne pour l’ensemble des DOM (à comparer à une moyenne de 1 % par an en métropole continentale).
Ces systèmes électriques, petits et isolés, présentent une fragilité « technique » intrinsèque.
L’électricité consommée dans les zones non interconnectées doit être produite sur place : en totalité pour les DOM-COM, en grande partie pour la Corse.
La production de base, dans ces territoires, reste fortement carbonée, à base de pétrole et de charbon (même si le parc EDF permet de délivrer environ 20 % d’énergie hydraulique et au total un quart d’énergies renouvelables).