Derrière le concept de maison communicante, des évolutions technologiques majeures

Contenu mis à jour le 04/12/2020

Cette page a été rédigée par 

la Commission de régulation de l'énergie.

L’avènement de la maison communicante est rendu possible grâce à des ruptures technologiques majeures, toutes issues des progrès de l’électronique, de la baisse de ses coûts, qui conduisent à sa banalisation, et des progrès dans les standards de communication.

1. L’Internet des objets

L’internet des objets (IoT : Internet of Things) désigne un fait très simple. De plus en plus d’objets, et en particulier les objets de la maison, capteurs, etc., sont dotés des capacités de communication standards permettant de les raccorder à Internet ou au réseau interne de l’habitat.

L’avènement de l’IoT a été rendue possible en grande partie par la standardisation des protocoles de communication, notamment IP. En effet, la standardisation facilite l’essor des réseaux de capteurs/actionneurs/« afficheurs », de la maison ou bâtiment intelligent économe en énergie à l’usine automatisée et ouvre la maison sur les services externes, accédant parfois directement aux appareils eux-mêmes.

L’Internet des objets, au cœur des Smart grids

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2. Une intelligence de plus en plus distribuée

L’électronique ne s’invite pas seulement dans les objets du quotidien pour les faire communiquer mais aussi pour leur apporter une intelligence supplémentaire, complémentaire de la fonction de communication et de leurs fonctions de base. Ces appareils peuvent :

  • agir au mieux compte tenu des éléments de contexte qui leur sont communiqués (commandes et desiderata des utilisateurs mais aussi, notamment, prix de l’énergie, demandes d’effacement, disponibilité d’énergie produite localement, capacité à stocker/restituer l’énergie) ;
  • tenir compte des contraintes qui leur sont propres, touchant par exemple à préserver l’efficacité de leur fonction ou à éviter leur dégradation, et donc de la marge de manœuvre dont ils disposent ;
  •  rendre compte à un coordinateur.

Pendant longtemps, le schéma de fonctionnement des appareils communicants était envisagé de façon assez primaire, sur un modèle maître/esclave, induisant alors une complexité sur le nœud central, synonyme de risque accru de dysfonctionnement et aux conséquences d’autant plus critiques.

La répartition de l’intelligence permet de réduire cette criticité et rend l’ensemble du système potentiellement bien plus tolérant à la panne d’un de ses composants. Il n’élimine cependant pas la complexité mais en change la nature, en passant d’un système centralisé à un système distribué, ce qui motive nombre de travaux.

3. Des nouveaux modes d’interaction

Historiquement, l’interaction entre l’ordinateur et l’humain se faisait par l’intermédiaire d’un clavier et d’une souris. Désormais, des interactions plus naturelles sont permises par les technologies. Les interactions sont désormais :

  • Tactiles, principalement utilisés dans les smartphones, les guichets automatiques, etc. ;
  • Vocales : de nombreux assistants personnels virtuels reposent sur ces technologies ;
  • Gestuelles : des télécommandes de jeux vidéo sont équipées d’accéléromètres qui donnent leurs positions dans l’espace.

Plus récemment la réalité virtuelle s’est développée, au début dans des simulateurs perfectionnés, jusqu’à gagner le grand public.

Des acteurs nouveaux se positionnent sur le marché